localisée au Centre de l’Univers d’après les Silencieux et faisant le lien entre ses Deux Moitiés, visible et invisible. Représentée par le signe [fa], elle est un symbole de vie et d’évolution éternelle.
![[fa]](http://www.pitontortue.re/wp-content/uploads/2020/05/fa1-590x590.jpg)
Ce dessin de la grotte du Piton Tortue, reconnaissable par ses lignes entremêlées, nous évoque la fleur de la pyramide de la Pointe de la Table. Au début de sa découverte, Dominique Fontaine parle de « la fleur ombilicale » présente sur le ventre de l’Homme-Mère. Quand il ouvre la pyramide, provoquant l’entrée de la lumière du jour à l’intérieur de la sculpture, il déclenche le processus d’éclosion de la plante. Puis, durant sept jours, Dominique Fontaine observe les différentes étapes de la vie de la fleur, jusqu’à sa fanaison et l’apparition du trou du nombril. Il compare la plante à un cordon ombilical reliant l’Homme-Mère à la source vitale, en l’occurrence, « la pierre-lumière du sommet de la pyramide ». Analysons quelques notes recueillies par le témoin :
« Au centre, fleur ovoïde à trois gros pétales joints en bouton, de 10 cm de hauteur. (…) La fleur est en train d’éclore. Ses pétales épais et bosselés se disjoignent pour me dévoiler son cœur. (…) Des taches sombres apparaissent sur les pétales. Ils commencent à se dessécher. Cependant, pousse en se déroulant autour de la tige rose tortillée, le mince organe mâle. (…) L’organe femelle se prépare à la fécondation. »
Pour Dominique Fontaine, « la fleur ombilicale est hermaphrodite. » Elle semble bien s’autoféconder avant de mourir, s’assurant une descendance. Ce qui lui fera imaginer qu’une « nouvelle fleur apparaitrait dans une autre pyramide en poussant sur le ventre d’un nouvel être », mais dans un espace parallèle et invisible du nôtre. Dominique Fontaine raconte aussi que c’est « la pierre-lumière qui, traversant la fleur, anime l’être et lui insuffle son principe vital. » Il l’explique plus loin dans son cahier :
« Je vois d’abord un mouvement de bas en haut. L’énergie vitale de la pierre-lumière part du sommet de la pyramide, passe par la fleur ombilicale, et fait naître l’être primordial, l’Homme-Mère. Par la suite, sa mort engendre une renaissance de l’autre côté, avec une nouvelle fleur prête à éclore. (…) La fleur qui se régénère a un rôle central. Je l’interprète comme l’axe vertical emprunté par l’âme-lumière, descendant puis remontant de manière cyclique, et nourrissant les vies successives de l’Homme-Mère. »
S. Gilles, Conf’errance du 29/04/95 (extrait), Cité du Volcan.
 La fleur ombilicale (photos D. Fontaine) ^
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