chemins aériens, puis souterrains, supposés être empruntés secrètement par les papangues du Piton Tortue.
D’après des témoignages très anciens qui remonteraient à la période de l’esclavage, et selon des observations plus récentes faîtes depuis le sentier GRR2, on a remarqué qu’un rapace qui survole une zone particulière du piton – signalée sur la carte comme voie attestée des mahots (AA90) – effectue un étrange ballet : se déplaçant du sud vers le nord, et après un virage sur la gauche, l’oiseau se retourne et plonge en piqué, comme pour attraper une proie au sol. Mais curieusement, le papangue ne réapparait plus. D’autres observations plus récentes (en 2006), situent la même scène à un autre endroit du piton – notée comme voie non localisée des tamarins (CP6).
S. Gilles, Carnet IX (2009).
Anchaing ^
La célèbre légende des esclaves Heva et Anchaing qui, pour fuir les chasseurs de noirs, se sont jetés d’un piton du Cirque de Salazie et se sont transformés en papangues, rappelle un autre récit : les douze Marrons qui venaient prier au Piton Tortue savaient communiquer avec ces oiseaux. Ils pouvaient observer très loin et prévenir d’éventuels dangers. Quand l’alerte était donnée, les hommes savaient trouver le souterrain secret dont la voie était signalée par le plongeon du papangue.
D. Hisnard, Histoires du Piton Tortue (1978).
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